Sur les bassins on ne le présente plus. Stany Delayre fait partie des grands noms de l’aviron français. Associé pendant 4 ans à Jérémie Azou en double poids léger, ce jeune retraité de 31 ans a dominé la catégorie : double champion du monde, triple champion d’Europe et triple médaillé d’argent aux championnats du monde. La meilleure motivation de Stany Delayre pendant ses 16 années de pratique ? « Les copains et les objectifs de la performance », se rappelle l’actuel éducateur sportif. Ce sport difficile et très prenant peut parfois décourager les plus téméraires. Mais pas notre champion. Déjà lorsqu’il est arrivé au club, il faisait preuve d’une certaine détermination : en plus du sport exigeant qu’est l’aviron, il faisait partie des jeunes sapeurs-pompiers de Bergerac. Avec le temps, le périgourdin a choisi la stricte discipline de la rame. Et malgré la fatigue, Stany a réussi à se maintenir en équipe de France pendant plus de 10 ans.
Et au bout la fatigue
Si préserver un niveau international est difficile pour tous les grands sportifs, Stany Delayre est le meilleur dans ce domaine. Fracture de la cheville, opération du genou, trois vertèbres fracturées lors d’un accident à l’entraînement… Mais la force de caractère du double champion du monde a eu raison des épreuves. Ses surnoms de Wolverine (X-men capable de se regénérer) ou de Phoenix nous laissent penser qu’il possède réellement des super-pouvoirs. Mais la fatigue a finit par avoir raison de lui, il est aujourd’hui retraité. « Je commençais à ressentir une certaine lassitude à l’entraînement, explique-t-il. J’étais fatigué physiquement et mentalement, et je pense avoir fait le tour de mon sport. » Transmettant aujourd’hui son amour de l’aviron aux membres du SNB, il avoue tout de même que les copains et l’ambiance des stages lui manquent. « Le travail paye toujours ! Soyez rigoureux et patient. » Car oui, la patience est une des principales qualités de ce grand champion : cela lui a permis de maintenir son niveau d’excellence. Ce qu’il aimerait faire comprendre aux dragons d’aujourd’hui ? « Pour que quelque chose devienne possible, il faut constamment tenter l’impossible ! »